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Pourquoi nous rejoindre ou faire une formation Mainframe ?

Une histoire passionnante, un plan de carrière qui ne connait pas le chômage !

Il était une fois, l'histoire du Mainframe.

1930 – Enigma

par Arthur Scherbius

Composé d’un clavier de 26 lampes pour représenter l’alphabet et généralement de 3 rotors, l’Enigma était une machine électromécanique destinée au chiffrement (et déchiffrement) de l’information. Elle a été utilisée par les allemands durant la seconde guerre mondiale.

Modèle de 1940

1936 – La machine de Turing

par Alan Turing

Ce modèle a été imaginé par Alan Turing en 1936, afin de donner une définition précise au concept d’algorithme ou de « procédure mécanique ». Elle lui permit de déchiffrer les messages cryptés par les nazis à l’aide de l’Enigma lors de la seconde guerre mondiale .

Cette histoire est le sujet d’un film : Imitation Game.

1938 – Z1

par Konrad Zuse

Ce fut le premier calculateur à relais.

D’abord nommé Versuchmodell I, il a été construit dans la salle à manger des parents Zuse et utilisait des vieilles pellicules de cinéma 35mm en guise de bandes.

1939 – ABC

par John Atanasoff et Clifford Berry

Ce calculateur fut le premier à utiliser le système binaire.

Il était capable de résoudre des équations à 29 variables.

Sa vitesse d’horloge était de 60Hz : il faisait 1 multiplication à la seconde.

Sa mémoire était de 60 mots de 50 bits.

1941 – Z3

par Konrad Zuse

Ce calculateur était la première machine programmable pleinement automatique ce qui en ferait le premier ordinateur du monde.

Composé de 2600 relais, d’un lecteur de bandes et d’une console pour l’opérateur, sa mémoire pouvait contenir 64 nombres de 22 chiffres exprimés en virgule flottante.

Il réalisait une multiplication en 3 à 5 secondes.

1943 – ASCC ou Harvard MARK 1

par Howard Aiken

Cette machine, construite en collaboration avec IBM, utilisait un principe inspiré par les travaux de Charles Babbage.

Composée de 765 299 éléments, elle pesait 5 tonnes et avait besoin de plusieurs tonnes de glace par jour pour la refroidir.

Ses performances et sa fiabilité étaient remarquables mais elle ne pouvait effectuer aucun saut conditionnel.

Automatic Sequence Controlled Calculator
Colossus Mark 2

1943 – Colossus Mark 1 & 2

par Thomas Flowers

Le Colossus Mark 1 était composé de 1 500 lampes et d’un lecteur de bandes capable de lire 5 000 caractères à la seconde.

Ce calculateur a été conçu pour décoder les messages chiffrés par la machine de Lorentz Allemande qui était un téléscripteur doté de rotors (utilisant un principe assez proche de l’énigma).

5 fois plus rapide, le Colossus Mark 2 a été lancé en juin 1944

1946 – ENIAC

par John Eckert et John Mauchly

Commandé par l’armée des États-Unis en 1943 pour effectuer les calculs de balistique, il remplaçait 200 personnes chargées auparavant de calculer les tables de tir.

Il occupait 23 m³, pesait 30 tonnes, coûtait un demi-million de dollars et consommait presque 200 kilowatts.

Il était aussi composé de 70 000 résistances, 10 000 condensateurs, 1 500 relais et 6 000 commutateurs manuels.

Bien qu’avec 17 468 lampes, il y eut plus de 19 000 changements durant sa carrière de 9 ans, il faut souligner cette fiabilité exceptionnelle pour l’époque.

Electronic Numerical Integrator and Computer
Selective Sequence Electronic Calculator

1948 – IBM SSEC

par Wallace Eckert

Ce calculateur composé de 20 000 relais et de 12 500 tubes a servi pour le calcul de tables de positions de la lune mais a surtout été une vitrine technologique pour IBM : il était visible du public.

1948 – Manchester Mark 1 (ou Ferranti Mark 1)

par Frederic Williams et Tom Kilburn

Bâti sur des plans de John Von Neumann par une équipe anglaise, ce prototype était le premier à disposer d’une unité de commande interne et à suivre un programme enregistré.

C’est sur cette machine de 1300 tubes qu’a été utilisée pour la première fois la mémoire à tubes Williams.

Electronic Discret VAriable Computer

1949 – EDVAC

par John Eckert et John Mauchly

Ce fut le premier calculateur à programme enregistré de John Von Neumann.

Il opérait en mode binaire, contrairement à l’ENIAC, son descendant direct, qui opérait en décimal

Il était composé de 4000 tubes et sa capacité mémoire était de 1024 mots de 44 bits.

1949 – EDSAC

par Maurice Wilkes

Cet ordinateur numérique et électronique était basé sur l’architecture de John Von Neumann.

Composé de 3000 tubes et consommant 30KW, il utilisait une mémoire de type “lignes de retard à mercure”.

Il s’agissait d’une machine parfaitement opérationnelle construite dans un laboratoire de l’Université de Cambridge en Angleterre.

Electronic Delay Storage Automatic Computer
UNIversal Automatic Computer

1951 – UNIVAC

par John Eckert et John Mauchly

Il utilisait des bandes magnétiques pour remplacer des cartes perforées.

Il était composé de 5000 tubes, avait une mémoire de 1000 mots de 12 bits et pouvait réaliser jusqu’à 8333 additions ou 555 multiplications par seconde.

Sa superficie était de 25m².

Sa construction aura duré 5 ans et coûté plus d’un million de dollars.

1951 – Whirlwind

par le Massachusetts Institute of Technology

Whirlwind I était un ordinateur à tubes à vide mis au point pour le compte de l’US Navy.

C’était l’un des premiers ordinateurs numériques qui produisait des sorties en temps réel.

TRAnsistor DIgital Computer (ou TRansistorized Airborne DIgital Computer)

1955 – TRADIC

par les laboratoires Bell

Il a été le premier ordinateur à transistors généraliste des États-Unis.

Il comportait 700 transistors et 10 000 diodes.

1960 – PDP 1

C’est le précurseur des “minis”.

Vendu pour 125 000 $ (une fraction du coût d’un ordinateur de l’époque) et livré sans logiciel, il ciblait les scientifiques et les ingénieurs.

Programmed Data Processor

1959 – IBM 1401

Il a marqué une étape dans l’ère de la comptabilité (la version de base se programmant en assembleur (SPSS).

Utilisant des transistors et des mémoires à tores de ferrite, la version haut-de-gamme était fournie avec un générateur d’applications (RPG) destiné à en faciliter l’utilisation.

L’imprimante (1403) associée était d’une rapidité exceptionnelle : 600 lignes par minutes !

IBM avait tablé sur un millier de ventes… Plus de 12 000 exemplaires seront vendus.

1964 – IBM System/360 M

C’est l’ancêtre des Mainframes et la clé de voûte de l’informatique moderne.

Alors que tous les ordinateurs utilisaient des architectures et logiciels incompatibles entre eux, IBM décida d’investir plusieurs millions de dollars pour développer une gamme entièrement nouvelle : 6 ordinateurs et 44 périphériques, ayant des capacités différentes mais tous compatibles entre eux.

La technologie, loin d’être innovante, utilisait transistors et mémoire à tores.

1971 – IBM 370

Les modèles de cette série sont compatibles et intègrent un système d’exploitation gérant la mémoire virtuelle et le temps partagé.

Ils étaient construits avec des circuits intégrés et des mémoires à semi-conducteurs.

2000 – IBM Série z

A l’aube de l’an 2000 sont apparus les premiers IBM Série z

Le tout premier était le z900.

Le z800 était dédié à Linux…déjà !

Le cœur du système s’ouvrait sur une architecture 4 bits.

IBM Z15

Une autre façon d'aborder l'histoire des Mainframes IBM

Une autre façon d’aborder l’histoire des Mainframes IBM est de se pencher sur l’évolution de l’électronique.

Des contacteurs en passant par les tubes à vide, les transistors, les microprocesseurs et demain la lumière (ordinateurs quantiques), plusieurs générations de machines sont apparues.

En pratique, pour définir la génération cela se résume en des types de logiciels :

  • Première génération (1940 à 1960) : codage machine direct en binaire
  • Deuxième génération (1956 à 1963) : langage assembleur
  • Troisième génération (1963 à 1971) : langages évolués (FortranCOBOLSimulaAPL, etc)
  • Quatrième génération (1971 à la fin des années 1980) : langages évolués de deuxième génération comme Pascal et C++, dit « structurés », apparition des langages « Objets » et langages d’interrogation de très haut niveau comme SQL

Un projet de cinquième génération japonaise avait été lancé au tout début des années 1980. Il devait être articulé sur les moteurs d’inférence et le langage Prolog, mais en dépit de budgets importants le projet n’a pas aboutit.

On peut aussi considérer que la notion de « générations » est un concept marketing et n’a aucun intérêt historique : il ne tient compte ni des technologies de mémoire (tambours magnétiques, tores de ferrite, …), ni des périphériques, ni de l’évolution du logiciel. Surtout, il n’explique pas la logique de développement de ces techniques … Quoique !

Actuellement, il faut considérer que la majorité des ordinateurs relèvent toujours de la “quatrième génération” … La plus longue de toute en attendant l’avènement des ordinateurs quantiques dont les développements monopolisent la communauté scientifique (mathématiciens, physiciens, …), les États, experts de la sécurité, militaires, philosophes, etc.

Enfin, en guise de conclusion et pour illustrer les usages des Mainframe IBM dont nous avons parlé, voici quelques éléments clefs de compréhension des enjeux et des familles d’utilisateurs du monde IBM Mainframe. A la lecture de ces quelques chiffres vous serez à même de comprendre pourquoi les sociétés des Fortune 500 réinvestissent dans ce bon vieux z/OS depuis deux ans.